Maximilien Police vit à Mesquer depuis une dizaine d’années mais il est parti comme étudiant à Calais pour suivre un DEUST (Diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques) Technicien de la mer et du littoral. Son objectif : devenir garde littoral. Cet été, les Amis des Sites l’ont accueilli pendant 2 mois comme stagiaire pour effectuer les visites de la saline et les animations autour des papillons. Il nous livre son retour d’expériences.

Quel est le message qui était délivré pendant ces chasses aux papillons ?

« J’avais pour mission de faire toucher de plus près l’importance de la biodiversité pour notre survie. Les papillons ne sont pas que de jolis insectes. Ils sont un bon indicateur de la santé de notre environnement. Ils sont rattachés à une ou plusieurs plantes. S’ils n’ont plus cette nourriture, ils disparaissent. Et comme les abeilles, ils jouent un rôle de pollinisateur.« 

Est-ce utile d’organiser de telles sorties?

Je le pense, surtout pour les adultes. Certaines questions de leur part m’ont étonné. Par exemple, ils ne savaient pas que les papillons naissaient dans des cocons en soie fabriquées par des chenilles et qu’ils se constituaient par  métamorphose. Leurs enfants étaient beaucoup plus sensibles à ces problèmes d’environnement et de biodiversité.

Quelles sont les espèces que vous avez observées ?

On a du rencontrer une quinzaine d’espèces différentes. Mais celle qui a eu le plus de succès, c’est le Souci avec se ailes jaunes fluo et ses yeux verts. Les visiteurs l’ont scruté en détail dans les boîtes de capture. Ils ont été sensibles à leur beauté et je suis sûr que  leur regard sur les papillons a changé. Je les ai incités à continuer à les observer dans leurs jardins.

Faut-il poursuivre l’expérience et comment l’améliorer ?

Si j’en ai la possibilité, c’est avec plaisir que je participerai à nouveau à l’opération. Avec un peu plus de publicité pour attirer les gens, on pourrait envisager de réaliser 2 à 3 sorties par semaine. Pour améliorer l’observation, pourquoi ne pas investir dans des boîtes avec une loupe ? Mais il y a sûrement d’autres pistes à creuser.

Thierry BERCAULT. Photos P.PERVEZ