Selon la saison, l’humeur du temps, l’heure du jour, le lieu découvert en parcourant plusieurs kilomètres de littoral et ses multiples découpages les paysages changent à l’infini.
Nous sommes ici un pays de vent . Le vent, avec le soleil le travail du paludier sur les salines au fond d’argile, concourt à la production du sel marin récolté manuellement et de la fleur de sel. La direction du vent, même très faible, laisse présager le temps, les éclairages , l’aspect du paysage. Est, vent de terre, ciel dégagé, pas ou peu de nuages, aspect méditéranéen de la mer, bleue fonçée, chaleur, asséchement des jardins. Lorsque le grand beau temps s’établit arrive le régime des vents solaires : le soir le vent vient au Nord et peut souffler fort durant la nuit. en cours de journée, après une pause il tourne à l’Ouest.
Cette alternance fait le bonheur des « voileux » qui rentrent facilement à leur mouillage qu’ils ont quitté allégrement le matin avec le vent de terre. Mais lorsque la girouette pointe au Sud, les nuages ne vont pas tarder, annonciateurs de pluie.
Combinés avec l’effet des marée, ces fréquents changements font la variété des éclairages et du paysage.
Les nuages
Avec le vent et les marées, ils sont acteurs du paysage et les peintres jouent avec les nuages.
Regardez ce paysage de plage, vaguelettes poussées par un vent leger de Noroit, mi marée, un nuage attire l’oeil.
Un peu plus tard la plage sera recouverte , le vent aura forci et une forte houle viendra battre le mur des maisons « pieds dans l’eau ».
Nuages sur Lanséria juin 2008
Les tempêtes
Cette année, le 9 mars, deux éléments se sont conjugués : une grande marée (coefficient 107) et une forte tempête avec des pointes de vent allant jusqu’à 120 km/heure.
La combinaison de ces 2 phénomènes nous a donné un spectacle des plus grandioses. Par exemple ici au PHARE DE MERQUEL.
LA PLAGE DE SORLOCK était entièrement recouverte par la mer
La route de Kercabellec était en partie inondée ; quant au champ où se déroule le feu de la St JEAN ce n’était qu’un immense lac d’où son nom de BOLE DE MERQUEL ( bôle signifiant : prairie marine inondable )
L’érosion : 50 ans, 50 mètres…
Les falaises ocrées comme celles du PONT DE BOIS sont très friables, tellement friables que le rivage ne cesse de reculer, sapé par l’assaut des vagues mais aussi par les eaux de ruissellement des fortes pluies d’hiver et de printemps.
Ce qui n’est pas le cas pour les falaises de granite comme à MERQUEL
Les fragiles falaises du Gabonnais
Les marées, leur signature
Trois journées successives : la marée haute marque son passage, au Gabonnais, au pied du rocher.
Hiver : marée basse et calme au Gabonnais,
Les couchers de soleil
Chaque soir, lorsque le ciel est assez dégagé nous pouvons assister à des couchers de soleils, tous plus différents selon qu’on les regarde entre deux arbres, derrière un marais, sur la mer.
Joyaux de couleurs, certains photographiés font penser à de véritables peintures tel celui-ci immortalisé il y a quelques jours sur la commune et qui me font penser à ces vers de José Maria de Hérédia.
l’horizon tout entier s’enveloppe dans l’ombre
et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre,
ferme les branches d’or de son rouge éventail.