L’objectif essentiel que s’est fixé l’Association consiste au maintien des salines exploitées et à la remise en service des salines en friches ; c’est le principal moyen de conserver son caractère à ce pays, de valoriser son environnement, d’assainir les friches, de lutter contre les moustiques.
Le 18 avril 2007, 17 paludières et paludiers, « l’équipe de chaussage » préparent les oeillets en vue de la récolte de l’été. La plupart, jeunes professionnels , sont une prometteuse relève formée au Lycée Professionnel de Guérande. Avec quelques anciens comme tuteurs, ils ont montré que les marais de Mesquer ont un rendement comparable à ceux de Guérande, contrairement à des allégations intéressées qui tentent d’acréditer leur mauvaise productivité afin que cesse la protection de leurs abords (appêtits immobiliers obligent !).
En 1970, le Maire de Mesquer signalait, sans s’en émouvoir, que les paludiers avaient disparu ; ’il ne restait que 50 oeillets !
A l’approche des beaux jours , le paludier » peaufine » son marais. La qualité de celui-ci dépend beaucoup de son exposition au vent mais aussi de la qualité du fond , de l’argile ; n’oublions pas le » talent » , le ressenti du paludier . Il sait quand il faut procéder aux minutieux réglages des débits d’eau ; il faut en faire entrer assez mais pas trop …..Les jeunes se servent d’un thermomètre pour voir la température de l’eau , les » vieux » ( ceux qui ont un peu plus de pratique ) voient ça à l’oeil ; si la vase brille ils disent qu’elle saumate alors là, danger cela veut dire qu’elle est trop chargee en sel , il faut vite soulever une ardoise et faire rentrer de l’eau . Il y a bien sur beaucoup de savoir mais aussi beaucoup d’observation .