PER_0371Le mardi 3 février nous avons organisé une conférence sur le thème « Un arbuste «alien» colonise fortement Mesquer et la Presqu’île guérandaise, le Baccharis halimifolia. Pourrons-nous l’arrêter. ? » Une vingtaine de personnes motivées ont assisté à la réunion.

Les intervenants à la conférence , de gauche à droite : Philippe Della Valle, Jean-Pierre Bernard, Patrice PERVEZ, Aurélia Lachaud

Les intervenants à la conférence , de gauche à droite : Philippe Della Valle, Jean-Pierre Bernard, Patrice PERVEZ, Aurélia Lachaud

L’intervention de la botaniste de Bretagne vivante, Aurélia Lachaud a permis d’en savoir plus sur les plantes invasives qui sont nombreuses à coloniser les espaces naturels et les terrains incultes. Beaucoup de ces plantes sont introduites par les particuliers et les paysagistes pour leurs qualités ornementales. Ce n’est que depuis peu de temps que l’on a pris conscience des problèmes qu’elles posaient notamment dans la Presqu’île guérandaise. Ceci est particulièrement problématique car la zone possède une flore sauvage assez exceptionnelle. La botaniste avait elle-même introduite certaines de ces plantes dans son jardin avant d’en connaître le caractère envahissant. Un gros travail de communication sur ces plantes est donc à faire.

Pour ce qui est du Baccharis, elle a appris aux participants qu’en Amérique du nord d’où l’arbuste est originaire, la plante avait de nombreux ennemis naturels. Au Canada, elle est même menacée de disparition.

Ensuite, Philippe de Della Vallé responsable Natura 2000 à Cap Atlantique a présenté la situation de l’envahissement du Baccharis sur la Presqu’île. Entre 2004 et 2012, dans certaines zones, les surfaces contaminées ont été multipliée par cinq comme à Guérande ou par trois comme à Mesquer. Il a ensuite détaillé les nombreuses actions engagées par Cap Atlantique de longue date. Actuellement, le budget annuel pour la lutte contre cette plante invasive est de 30 000 € Toutefois la communauté de commune ne dispose plus de fonds de la région du conseil général ou de l’Europe comme c’était le cas dans le passé.

Faut-il être pessimiste ? Oui, si les particuliers ne prennent pas la mesure du problème. Non, si la mobilisation se renforce. Pour notre président, Patrice PERVEZ, il faut impérativement faire évoluer la réglementation pour interdire la commercialisation de la plante et donner la possibilité de contraindre les propriétaires de terrains incultes à couper ou arracher ces plantes avant leur floraison. Ceci constitue l’un des objectifs du Collectif national anti-baccharis récemment créé à l’initiative des Amis des sites de Mesquer. L’Europe a édicté fin septembre un arrêté qui impose aux différent pays de publier une liste d’espèces invasives et d’agir pour limiter leur extension.

Cette liste existe en France. Il ne manque que la volonté politique pour la publier rapidement !