Création d’un bassin de rétention à Kercabellec pour éviter le débordement des eaux usées dans le Traict

Lors des périodes de pluies abondantes, une partie de l’eau des égouts s’échappe dans la nature, se retrouve dans le Traict et contamine les huîtres avec un norovirus particulièrement sévère. Ceci se produit en Presqu’île guérandaise. La construction d’un bassin de rétention à Kercabellec vise à éviter cette contamination./

Explications

Lorsque le sol est saturé d’eau et que de grosses pluies interviennent, elles provoquent la saturation en eau des canalisations d’eaux usées. A Mesquer, comme ailleurs dans la Presqu’île, les pompes de relevage sont alors incapables d’absorber les gros volumes d’eau et cela conduit à laisser s’écouler une eau contaminée qui se retrouve dans les étiers.  La conséquence : une contamination des huîtres par un norovirus responsable de gastro-entérites particulièrement néfastes. Les ostréiculteurs ont vu leur production interdite de commercialisation durant un mois en 2019-2020, en 2020-21 et c’est encore le cas ce mois-ci. On se doute que pour eux le préjudice est considérable. Bien qu’ayant de bonnes relations avec Cap-Atlantique qui gère l’assainissement dans la Presqu’île, les syndicats des ostréiculteurs ont missionné des experts pour connaitre les causes de cette contamination. Les résultats sont sans appel, le réseau d’assainissement en est la cause.

Norovirus dans une huitre

Le pourquoi d’un nouveau bassin de rétention

Eric Roullier adjoint aux travaux à Mesquer a expliqué le phénomène dans un article de Ouest-France en date du 15 janvier 2022. En périodes de pluies abondantes, les canalisations d’eaux usées ne sont pas parfaitement étanches et « sous la pression, de l’eau pluviale s’infiltre dans les réseaux des égouts ». Une des solutions : la construction de bassins de rétention. Eric Roullier précise « pour faire face aux afflux d’eau qu’on ne pourra jamais éviter, il fallait créer un bassin tampon de stockage : celui-ci fera 150 m3 . »
Les travaux qui ont déjà commencé dureront quatre mois à Kercabellec puis seront suivis durant deux autres mois de travaux de raccordement.

P. PERVEZ